Europe : tous d’accord pour préparer la guerre13/11/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/11/une_2937-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Europe : tous d’accord pour préparer la guerre

Après l’élection de Trump à la Maison Blanche, Macron a joué au défenseur de l’Europe le 7 novembre devant la Commission politique européenne, une instance fantôme qu’il a créée lui-même en 2022 à partir de rien, après le déclenchement de la guerre en Ukraine.

En difficulté pour exister sur la scène intérieure, occupée par les querelles de chapelle et les blocages institutionnels, le président français essaie d’exister sur la scène diplomatique. Appelant l’Europe à cesser d’être un « herbivore » pour devenir un « carnivore » dans la grande compétition mondiale, Macron, comme d’autres dirigeants, agite la menace d’un désengagement américain de l’OTAN, ce qui mettrait en péril la sécurité européenne. Outre le fait que l’OTAN n’a jamais défendu les intérêts des peuples mais ceux des capitalistes des nations les plus puissantes de l’Alliance, et avant tout ceux des États-Unis, ces derniers ne peuvent pas abandonner leur position dominante ni en Europe ni ailleurs. Cette domination militaire, industrielle, financière de l’impérialisme américain façonne la planète depuis les deux guerres mondiales. Et s’il y a un changement avec le retour de Trump au pouvoir, ce sera surtout parce qu’il veut que les États européens mettent davantage la main au portefeuille. Mais, en réalité, tous les dirigeants occidentaux sont d’accord pour consacrer plus d’argent dans les années à venir à la production d’armements et à leurs budgets militaires.

L’Europe de la défense, dont parlent périodiquement les dirigeants européens, n’est que du vent. L’Union européenne n’a d’union que le nom : pour tout le reste, les intérêts des différents États qui la composent divergent, et ceux-ci se livrent une concurrence exacerbée par la crise.

Le seul bilan concret de l’Europe de la défense mise en avant par les politiciens français est pour l’instant d’alimenter les carnets de commandes déjà bien remplis des Dassault, Safran, Thales, MBDA et autres marchands de mort tricolores.

La sécurité des peuples, en Europe et ailleurs, ne peut être défendue que contre les États impérialistes et leurs armées, alliés ou en opposition les uns aux autres.

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