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Leur société
Revalorisation du smic : loin du minimum nécessaire
Le smic a été revalorisé le 1er novembre, soit deux mois plus tôt que d’habitude. Avec une augmentation de 2 %, les salaires de millions de travailleurs vont rester très insuffisants par rapport à l’explosion du prix de la vie.
Le Premier ministre Barnier a eu l’audace de présenter la revalorisation du smic le 1er novembre, plutôt que le 1er janvier, comme une mesure sociale en faveur du pouvoir d’achat des classes populaires. Le smic passe à 1 426,30 euros net par mois, ce qui ne constitue même pas un rattrapage à la hauteur de l’inflation, en particulier de l’explosion des prix de l’électricité, du gaz, des loyers et des courses alimentaires. Le fait que la revalorisation ait été avancée de deux mois est forcément une bonne nouvelle pour les plus de trois millions de travailleurs concernés. Mais cela veut aussi dire que la prochaine revalorisation n’aura peut- être lieu que dans 14 mois, le 1er janvier 2026.
L’État aide les patrons à maintenir les salaires à la cave, et leur montre même l’exemple. Ainsi, 230 000 agents de la fonction publique sont payés six centimes en dessous du smic revalorisé le 1er novembre. La Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) a donc annoncé qu’elle leur verserait ces fameux six centimes, et pas un centime de plus… sous la forme d’une prime mensuelle, pour ne pas augmenter leur salaire de base ! Enfin, il y a tous les autres salaires, bloqués depuis des années, et qui n’augmenteront pas au 1er novembre.
Les travailleurs doivent pouvoir vivre dignement avec un salaire qui suive systématiquement le coût réel de la vie.