Les patrons peuvent lui dire merci

Vendredi 5 mai, pour sa dernière visite officielle, François Hollande est venu à Campsas, sur le site de Liebherr Aerospace, un sous-traitant aéronautique, dont l’usine principale se trouve à Toulouse. Il était accompagné de futurs ex-ministres et de toute une kyrielle d’élus locaux, en mal de notoriété.

Vantant la « réussite »du patron, il en a conclu sans rire qu’ « industrie et ruralité peuvent faire bon ménage ». Effectivement, cette ruralité-là…a rapporté 47 millions de bénéfices nets en un an ! En réalité, ce qui a vraiment fait bon ménage depuis cinq ans et plus, c’est la politique des gouvernements et les intérêts patronaux. Rien que pour ses activités aéronautiques dans le sud-ouest, le groupe Liebherr-International, dont l’unique actionnaire est la famille du même nom, a touché plus d’une dizaine de millions d’euros de subventions diverses en 2016. Dans le même temps, ses impôts ont diminué de plus de 8 millions.

Une politique qui s’est traduite par la stagnation des salaires, l’aggravation des conditions de travail en production. Une politique que son ancien ministre Macron, devenu calife à la place du calife entend bien poursuivre et aggraver. Seule la mobilisation collective des travailleurs pourra s’y opposer.