Les vautours capitalistes à l'oeuvre.

Depuis jeudi 27 mars les travailleurs de Lubrizol (production d’additifs pour lubrifiants et carburants) à Rouen et au Havre sont en grève contre le plan de licenciements prévus par la direction sur les deux usines de Seine-Maritime : Dans celle de Rouen, c’est près de la moitié du personnel, soit 140 salariés, qui seraient mis à la porte.

Lubrizol n’est en aucun cas une entreprise en difficulté ou en perte de marché, rien que la branche française du groupe a engrangé 66 millions de bénéfices l’an passé. Mais voilà, ce n’est pas encore assez pour les dirigeants et les actionnaires qui lancent cette « réorganisation », comme ils disent, pour maximiser leurs profits.

Les grévistes sont d’autant plus déterminés que la direction a le culot, dans les « mesures d’accompagnement » du PSE, de ne prévoir pour les indemnités complémentaires versées aux licenciés que 6000€ au maximum pour ceux avec plus de vingt ans d’ancienneté...et même seulement 2000€ maxi pour ceux de moins de 10 ans ! Une aumône insultante quand on sait que Lubrizol est en fait la propriété de Berkshire Hathaway, le gigantesque groupe financier de Warren Buffett, un des dix hommes les plus riches du monde !