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SNCF : la mobilisation doit continuer !
À la SNCF, 40 % du personnel était en grève le 31 mars à l’appel de la CGT, Sud et FO. La CFDT-FGAAC militait contre la grève, en répétant le mensonge de la direction SNCF, selon laquelle la loi El Khomri ne concernait pas les cheminots. Même si, le 31 mars, le nombre des grévistes était plus faible que le 9 mars, la grève restait largement majoritaire parmi le personnel non cadre.
Face à la démolition du Code du travail et de la réglementation dans le ferroviaire, de nombreux cheminots restent convaincus que seul un mouvement de grève se généralisant, non seulement dans le ferroviaire mais à l’échelle du monde du travail, peut faire reculer le patronat et le gouvernement. En cela ils se heurtent aux directions syndicales, y compris à la fédération CGT des cheminots, qui n’offre pas à ses militants et à tous les travailleurs du rail cette perspective nécessaire.
Par exemple, pour le 31 mars, la fédération CGT incitait à ne pas organiser d’assemblées de grévistes, à les boycotter, et à défendre l’idée de la grève reconductible… pour le mois de mai, voire de juin, et sur des revendications propres aux seuls cheminots. Le 31 mars, la CGT appelait à une grève dite carrée, c’est-à-dire limitée à une seule journée, s’opposant à toute idée de reconduction, quitte à heurter une partie de ses propres militants.
Malgré cette politique qui freinait l’ardeur de nombreux cheminots, la grève du 31 a été un succès. Dans bon nombre de secteurs des assemblées générales se sont tenues, avec ou sans la participation des représentants CGT. À Nantes, une AG interservices et intersyndicale CGT-Sud-FO a regroupé 200 participants, qui ont formé ensuite un cortège pour rejoindre la manifestation. À la gare du Nord à Paris, à l’appel de Sud et FO, 80 cheminots se sont réunis et ont voté la reconduction de la grève pour le lendemain, où une nouvelle assemblée de 40 participants a exprimé la nécessité d’aller vers un mouvement d’ensemble. Toujours à Paris, aux gare de l’Est, d’Austerlitz, de Saint-Lazare, dans de nombreux ateliers comme au Landy et à Châtillon, de telles assemblées se sont également tenues le 31 mars et le 1er avril.
Surtout, dans toutes ces assemblées, l’objectif de mobiliser à nouveau pour la journée du 9 avril a été fixé, afin que soit franchi un nouveau pas dans le refus de la politique que veut imposer le gouvernement et la direction de la SNCF.