IHOPe – Lyon : en grève09/04/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/04/P14-3_HCL-20250408_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C6%2C800%2C456_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

IHOPe – Lyon : en grève

Une grève du personnel soignant a commencé lundi 7 avril dans l’unité d’hospitalisation conventionnelle de l’Institut d’hématologie et d’oncologie pédiatrique (IHOPe), géré conjointement par les Hospices civils de Lyon et l’hôpital privé à but non lucratif Léon- Bérard.

Illustration - en grève

La quarantaine de soignantes étaient presque toutes en grève. Qu’elles soient du secteur public ou du privé, ces soignantes vivent la même galère : le sous-effectif, le manque de matériel et les salaires insuffisants, sans qu’aucune des deux directions ne réagissent à leurs alertes. Dès qu’elles ont décidé de se mettre en grève, elles ont pris en main leur mouvement et agissent en se concertant. Lundi matin, elles étaient une vingtaine devant l’institut pour faire des pancartes et accueillir la presse qu’elles avaient convoquée. Elles ont refusé d’être toutes assignées. La direction a dû reculer, et elles ont pu décider entre elles qui irait travailler.

Cela fait des mois que les soignantes doivent revenir sur leur repos, subissent les changements de planning de dernière minute, et n’ont qu’un seul jour de congé par semaine. Elles en ont assez qu’on les culpabilise quand elles refusent de revenir, assez du mépris des directions qui ne prennent pas la peine de répondre à leurs messages. Alors, elles ont dit stop, leur détermination et leur colère sont fortes.

Cette désorganisation est le fait de la direction qui entretient l’insuffisance des effectifs, en ne remplaçant pas les infirmières puéricultrices et les aides-puéricultrices malades, de jour comme de nuit. Ainsi elles peuvent se retrouver à quatre pour 20 enfants, au lieu de six. Ce qui est épuisant pour elles et dangereux pour les enfants dont les traitements sont lourds et nécessitent beaucoup de surveillance.

En plus, à l’institut, c’est la misère. Les locaux sont vétustes, les matelas sont rafistolés avec du sparadrap, les supports pour les sacs à linges tiennent avec des garrots de récupération. Il manque continuellement des tenues, du linge hôtelier. Elles n’ont que des babyphones pour surveiller les enfants, alors qu’il faudrait des écrans de surveillance. Certains matériels sont inutilisables car incomplets. Les fax sont continuellement en panne, ce qui empêche la finalisation de certains examens.

Leurs primes et leurs salaires étant différents selon leur appartenance au public ou au privé, les grévistes demandent aussi des augmentations de salaire pour toutes.

Les deux directions devaient recevoir une délégation mardi 8 avril, les grévistes comptaient bien être toutes présentes et ne pas s’en laisser compter.

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