Le pouvoir d’achat des classes populaires ne cesse en effet de chuter. Les prix explosent tandis que les salaires sont bloqués ; dans la fonction publique, la valeur du point d’indice est gelée. Par contre, du côté des actionnaires des grandes entreprises, l’argent coule à flots : 100 milliards d’euros de dividendes ont été versés aux actionnaires en 2024.

« Sous prétexte d’économie de guerre, ils veulent nous faire travailler toujours plus et envisagent de nouvelles régressions dans les écoles, les hôpitaux, les universités, la culture, les collectivités locales, les tribunaux » peut-on lire dans un tract de la CGT. C’est sous le même prétexte que le gouvernement se prépare à imposer de nouveaux reculs sur les retraites. Il ne faut pas s’en étonner. Le premier ministre n’a pas « trahi ses engagements en affirmant que les concertations ne pourraient pas revenir sur les 64 ans », comme s’en indigne la CGT, car il ne s’engage que vis-à-vis des capitalistes dont il est le serviteur. Il est vain d’attendre quoi que ce soit du gouvernement ou de quelconques négociations. Ce sera aux travailleurs d’imposer que les salaires augmentent de 300, 400, 500 euros et qu’ils suivent la hausse des prix, d’imposer des embauches massives et la possibilité pour les travailleurs de partir à la retraite avant d’être démolis par des années d’exploitation.

Les travailleurs n’ont pas à être sacrifiés pour que les bénéfices des grandes entreprises, en particulier celles du secteur de la défense, continuent de grimper. Ceux qui font le choix de la grève et celui de manifester ont mille fois raison.