Trump et le Groenland : l’impérialisme sans masque02/04/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/04/une_2957-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Trump et le Groenland : l’impérialisme sans masque

Le 28 mars, malgré l’opposition des autorités locales et danoises, le vice-président américain, J.D. Vance, s’est rendu sur la base militaire que les États-Unis entretiennent au Groenland.

« Vous n’avez pas fait du bon travail pour le peuple du Groenland », a déclaré J.D. Vance aux responsables présents, suggérant que les États-Unis feraient mieux s’ils prenaient le contrôle de ce territoire. Et de conclure en affirmant qu’il pensait que « les habitants du Groenland sont rationnels » et que « nous allons pouvoir conclure un accord ».

Au même moment, Trump, lui, continuait à répéter sur tous les tons : « Il nous faut le Groenland », se disant « sûr à 100 % » que les États-Unis finiraient par l’obtenir. « Toutes les options sont sur la table », a-t-il ajouté, n’excluant pas le recours à la force. Les États-Unis ont bien des moyens diplomatiques mais surtout économiques de faire plier un petit État comme le Danemark et de s’imposer aux populations locales avant d’en venir à des moyens militaires si besoin est.

S’il met en avant des enjeux sécuritaires et militaires, Trump ne cache pas sa volonté de mettre la main sur des ressources, notamment les gisements inexploités de terres rares. L’actuel président des États-Unis est ainsi bien dans la continuité de la politique de tous ses prédécesseurs : défendre les intérêts des industriels américains face aux concurrents des autres pays, notamment en s’assurant un accès privilégié à des ressources, et en accaparant des positions stratégiques. Il le fait seulement avec plus de brutalité et en affichant ouvertement son cynisme.

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